"Qui c'est moi?

La version rapide,

Moi je suis Lia, Lia Lilith, Lilith Misandrine ou la sale pute trans avec la grosse geule du Luxembourg que tout le monde déteste (rire).
Ouai, ben moi... mon histoire elle comprend une période de trois ans de viol comme enfant, des assauts sexuels, des assauts physiques et beaucoup de traumatismes psychologiques. Un handicap dans la communication et interaction sociale non diagnostiqué jusqu'à l'age de 31 ans, et... il y a tellement plein d'autres trucs... mais voilà. C’est pas qui me crée mais influe quelle trace je laisse dans le monde. Et j’apprends à m'aimer en me déshabillant et faisant exactement TOUT de quoi j’avais honte en moi même. ça fait sens? Je sais pas, mais ça me rend moins léthargique .Et pour moi vraiment ton projet c'est une source. Surtout l'intimité, de pouvoir jouer avec mon corps. Et de le déconstruire. De toute façon moi je me sens à l'aise dans un cadre bienveillant qui veut découvrir une beauté là-dedans.
Merci pour ce cadre, et à tous ceux qui tombent dessus, sortir de l’hétérosexualité c’est pas être bi pour son mec en club libertin, non c’est un état constant d’un monde dominant patriarchal qu’il faut brûler les racines.

Je pratique le BDSM, comme top, comme personne dominante et guide spirituel
Je déteste les mots soumise et soumis. Parce que... Non. Ma femme elle est pas ma soumise, elle est bottom, notre relation elle est MD/LG, c’est "Yes mommy" et non “oui maitresse” (rire). C'est une projection très différente du BDSM, surtout en couple lesbien et avec moi comme femme trans qui est top, ça trouve les points les plus bas de la transmysogynie dans les têtes des gens, surtout que j'ai l'air comme j'ai l'air... JE LE RENDS TRÈS FACILE aux gens à me démoniser, mais je m'en fous royalement de plaire aux cons qui pensent que le bonheur c’est de se marier dans un idéal cis hetero blanc europeen type employé(e) secteur financier.

Et, c'est une histoire de se trouver sois-même, de s'aimer et de vivre une vie en dehors de vos standarts de merde néfastes.

Je trouve ce projet magnifique et ça me fait plaisir d'être considérée comme assez .... d'avoir assez de valeur ou de pouvoir participer à cela, d'être considérée comme assez belle, ou que je puisse rajouter une beauté ou une diversité sur ce sujet, c'est quelque chose qui me touche et me donne le courage de travailler là dessus, car j'en ai marre, je souffre tout les jours, physiquement, mentalement,et... je suis juste fatiguée..."

Lia Lilith de Oliveira.